Les émotions pendant ton cycle
Nous avons tendance à séparer notre corps de nos émotions. Nous avons tendance à les voir comme des petites intruses un peu embêtantes, qui viennent ponctuer notre quotidien. La faute aux idées reçues, qui catégorisent les émotions en deux équipes: bonnes ou mauvaises. Grossière erreur ! Chacune de nos émotions est utile, et nous envoie un message, que l’on peut décider soit d’écouter soit d’ignorer.
Quoi qu’il en soit, elles font partie intégrante de nous. Elles peuvent être stimulées par une situation externe, par exemple, lorsque nous sommes témoins d’un acte d’injustice qui réveille notre colère, ou par une situation interne, c’est-à-dire qui se passe à l’intérieur de notre corps. Prenons l’exemple (je vous le donne dans le mille) de nos cycles menstruels et de ces variations hormonales qui impactent nos émotions.
Petit récapitulatif des 4 phases du cycle
Un cycle débute par l’arrivée des menstruations : c’est le jour 1, le début de la phase menstruelle (phase 1). Elle est plus ou moins longue, dépendant de chaque femme; la norme des 5 jours étant désuète*.
*Si la durée des règles dépasse 10 jours, plusieurs mois de suite, pensez à en parler à votre gynécologue.
A cette période, notre taux d’oestrogènes et de progestérone, hormones de nos cycles, sont au plus bas et restent stables.
Une fois les règles terminées, nos oestrogènes remontent progressivement, ce qui marque l’entrée dans la phase folliculaire (phase 2), permettant au follicule de grossir et maturer, préparant l’ovulation.
Dans cette phase ovulatoire (phase 3), le follicule mure produit un ovocyte (c’est-à-dire l’ovule), qui existe dans le seul but d’être fécondé. Notre niveau d’oestrogènes atteint son pic, avant de laisser sa place à la progestérone, qui dominera la phase lutéale (phase 4), ultime phase de notre cycle, bien souvent synonyme de SPM. Les oestrogènes resteront néanmoins présents, en petites quantités, avant de chuter drastiquement, accompagnés de la progestérone au moment de l’arrivée des règles.
C’est dire s’il s’en passe des choses en quelques semaines à l’intérieur de nous. Connaître ces différents changements cycliques auxquelles chaque femme est sujette est un bon point de départ pour vivre nos cycles plus consciemment, et par conséquent mieux y faire face.
Il faut prendre conscience que ces variations hormonales influent directement sur le mental et les émotions, par mécanisme chimique, et que les “mood swings” sont normaux.
En phase menstruelle (1), nous aurons tendance à être plus nostalgique, à ressentir tristesse, déprime et coup de blues. Dû à la chute d’hormone, une sensibilité accrue se développera accompagnée d’une volonté de sortir nos émotions enfouies, avec pour certaines des pics d’anxiété.
En phase folliculaire (2) et surtout en phase ovulatoire (3), la prédominance de l’oestrogène nous rendra particulièrement sociable et bouillonnante d’énergie, enclines à la joie et à l’excitation, parfois même un peu perdue dans ce tourbillon, avec la sensation d’un manque d’ancrage. Un peu d’impatience pourra pointer le bout de son nez en période d’ovulation.
Enfin, la phase lutéale (4), avec ses montagnes russes hormonales, nous rendra plus impatientes, irritables, et moins tolérantes. De la colère pourra ressortir, et nous serons plus sensibles au stress.
L’olfactothérapie, kesako ?
L’olfactothérapie est une méthode qui vise à retrouver un équilibre psycho-émotionnel via l’inhalation de certaines huiles essentielles. L’odorat est notre seul sens qui est en lien direct avec nos émotions, car notre cortex olfactif fait partie de notre système limbique, qui est le centre de contrôle de nos émotions.
Respirer des huiles essentielles est donc une thérapie particulièrement efficace pour soulager des émotions vives actuelles ou vécues dans le passé mais non digérées, sources de blocage et mal-être.
Pour soutenir la phase menstruelle, l’HE d’encens (Boswellia carterii) est particulièrement adaptée grâce à ses propriétés anti dépressives. Elle détend, assouplit la rigidité mentale et revitalise.
En 2e et 3e partie de cycle, je conseille l’HE d’ylang ylang (Cananga odorata) qui va calmer le brouhaha de vos pensées, apaiser l’agitation mentale et favoriser le calme intérieur. En plus, c’est l’huile essentielle de l’amour: boost de libido et ovulation pourront, pour certaines, faire bon ménage…
Pendant la phase lutéale, soit la 4e phase de notre cycle, l’HE de petit grain bigarade (Citrus aurantium ssp aurantium) saura calmer votre système nerveux de façon magistrale, apaisant les pics de stress et l’irritabilité.
Diffusez quelques gouttes de ces huiles essentielles dans votre diffuseur, en périodes de 20 min, plusieurs fois par jour. Les diffuser dans votre chambre peut-être une très bonne idée pour favoriser la relaxation et le lâcher prise. Mais pensez bien à éteindre votre diffuseur au moment du coucher.
* en cas de traitement médicamenteux ou si vous êtes une personne à risque, consultez votre médecin avant l’utilisation d’huiles essentielles