PEM LAB : LE TEMPLE POUR LES FEMMES SUR PARIS
Deux femmes et un lieu, sur un sujet qui rassemble la moitié de la population : les règles (et pas que)
C’est Léa et Julia qui sont les femmes derrière cette idée qui change le quotidien de beaucoup de femmes. C’est bien plus qu’une boutique, on peut retrouver nos marques préférées pour mieux vivre son intimité mais encore mieux, un endroit où l’on peut faire des consultations avec des professionnel.le.s autour des problématiques intimes féminines et qui nous accompagne dans toutes les phases de notre cycle. Un vrai safe space pour tout.e.s
Ouverte toute la semaine, c’est l’endroit le plus règles friendly sur Paris. Hommes et femmes sont accueillis.
Julia : « Léa a commencé à L’ESCP et devait trouver un projet d’entreprenariat. Elle voulait créer une marque de culottes menstruelles à base de chanvre (qui n’existait pas à l’époque). Après avoir fait plusieurs recherches, elle s’est rendu compte que le marché menstruel était trop saturé. Coup de génie, elle s’est dit qu’il n’existait pas de lieu dédié au bien être intime des femmes pour leurs règles. »
Pourquoi en physique ?
Julia : « Il existe beaucoup de sites internet mais il n’y à aucune information qui est bien centralisée. L’humain est essentiel dans ce genre de sujet : Tu ne peux pas poser de questions et être conseillé comme tu voudrais. Après ses études, elle commence à faire des pop-up stores afin de tester le concept. C’est là où moi et Léa nous sommes rencontrés.
Ayant travaillé dans l’univers des règles (compléments alimentaires pour les règles douloureuses) avant de travailler avec Léa. Je lui ai écrit car je voulais mettre la marque pour laquelle je bossais dans sa boutique. Quand je l’ai contactée, elle m’à dit qu’il n’y avait pas encore de lieu. De là, ça m’à fait tilter, une collaboration ensemble pourrait être intéressante, sachant que j’ai de l’endométriose. Tout se rejoignait. En juillet 2023, on s’est associés.
L’idée était d’ouvrir un temple du bien être intime de la femme. On a continué à faire des pop up store et on s’est rendu compte qu’il y avait d’autres demandes que les règles.
On s’est donc dit d’étendre sur d’autres produits autour du cycle menstruel : la maternité, la ménopause, l’intimité, la sexualité etc. Ce qui fait qu’aujourd’hui Pem Lab regroupe toute cette typologie de produits et de services dédiés au cycle menstruel. Il n’y à pas que les produits qui répondent à tout. Il y a aussi une partie consultations avec des soins.
Des spécialistes de la santé féminine comme des naturopathes, ostéopathes, thérapeuthe, psychologue et sexothérapeuthe, on fait aussi de la symptothermie : apprendre à comprendre ton cycle et donc ça va t’aider soit à tomber enceinte soit à ne pas tomber enceinte. C’est fiable à 90% donc plus que la pilule. C’est une méthode naturelle de contraception. Nous avons une gamme large de produits et de services dédié à l’intimité de la femme. »
Qu’est-ce que vous avez appris sur l’intimité féminine dont vous ignorez complètement avant l’aventure ?
Julia : « Il y a beaucoup de choses qui nous ont marquées, dont : le nombre de femmes qui souffrent des troubles menstruels, on s’y attendait vu qu’on avait déjà les chiffres. 70 % de femmes qui en souffrent.
Quelque chose qui est arrivé récemment : le nombre de femmes qui se sont fait abusées sexuellement ou violentées par le conjoint ou des choses comme ça. On a fait des séances de sexothérapie et on s’est rendu compte que voir plus de 1 sur 2 avaient vécu des situation comme ça. On se dit le nombre de femme qui ne parle pas ou qui disent rien. C’est le coup dur du moment. »
Est-ce que l’avis des gens vous a freiné lorsque vous avez commencé l’aventure Pem Lab ?
Julia : « Il n’y a pas des gens qui me viennent en particulier à l’esprit mais par contre ce qui revient souvent c’est « pourquoi vous faites un lieu physique et vous faites pas en ligne comme tout le monde » notamment après ce qui s’est passé après le covid. Clairement, demain il y a un covid, on peut sauter rapidement. Notre réponse c’est que les femmes elles ont besoin de venir ici pour se confier, pour échanger.
On sensibilise aux choses qu’on ne peut pas faire sur internet. Y’a un lien humain qui s’est créé entre toutes praticiennes, nous et les praticiennes. Le conseil produit en boutique ça n’à pas de prix notamment pour l’essayage de culottes menstruelles.
On a un nombre incalculable de femmes qui disent « j’ai commandé sur internet et j’ai jamais reçu la bonne taille ou ça m’allait pas » «le produit était pourri» Ici il y a une charte qualité qui est respectée sur les produits, chaque produit on essaie de faire attention.
Il y a l’essayage qu’elle peuvent pas avoir en ligne et le contact humain et du coup il y’a plus en plus de gens qui nous disent « je me serais pas confié sur ma sexualité à un robot sur internet ou en visio » donc ça prend tout son sens quand c’est un lieu.
Évidemment c’est accessible qu’ aux parisiennes, aux personnes en Ile de france ou au personnes qui se déplacent sur Paris mais à terme l’idée forcément de rendre accès à toutes les femmes à un temple Pem Lab. On verra plus tard comment ça se développe.»
Comment ça marche l’intégration des produits chez Pem lab ?
Julia : « Tout simplement c’est une naturopathe qui choisit les produits. Tu ne peux pas avoir une meilleure expertise sur des produits naturels à base de plantes et de minéraux. Au début avec Léa, on faisait un peu de sélection de produits en regardant les marques.
On a testé pas mal de produits et maintenant c’est les naturopathes qui choisissent les produits et les produits qui entrent ou pas les montres aux naturopathes qui valident ou pas.
Maintenant on commence à demander aux naturopathes de noter les produits sur 10 et si c’est en dessous de 8 on prend pas. En dessous de 8, c’est parce que peut être le grammage d’une plante n’est pas assez fort mais peut-être que le produit est très bien dans sa globalité et que ça va vraiment apporter une solution à une personne si c’est un produit placebo ça sert à rien. »
Vos produits préférés chez Pem Lab ?
Julia : « Mon produit chouchou c’est la tisane de l’Endo, Celle qu’on offre à toutes nos clientes. C’est une tisane créer par une femme qui a l’endométriose, qui est la fondatrice du Lab de L’endo. C’est une cause qui nous touche,
Floriane et son chérie Sylvian qui sont les fondateurs. J’ai beaucoup d’affection pour eux, on se tient la main, on s’entraide. J’aime beaucoup leurs produits comme je bois de temps en temps leur tisane. C’est un produit qui fait partie de mon quotidien et que je conseille au quotidien. Je me sens proche de cette marque et des fondateurs.
C’est ça les belles histoires entre entrepreneurs, je sais très bien que je peux appeler Sylvain si je suis en galère sur quelque chose , il va directement vouloir m’aider. Ils sont hyper arrangeants, quand t’es en démarrage au début, ça n’à pas de prix d’avoir des gens qui sont avancés dans leur projet. »
Léa : «Initialement, je voulais m’acheter des culottes menstruelles sauf que je suis le genre de personne qui aime vagabonder dans Paris pour qui le shopping c’est une activité. Essayer, toucher les culottes et trouver des culottes fun et sexy, résultat il n’y à pas de lieu.
Je me suis dit pourquoi on n’ouvrirait pas un lieu pour acheter des culottes menstruelles mais aussi plein d’autres produits pour les règles, l’intimité des femmes. C’est un de mes produits préférés, j’aime beaucoup le sex toy DUNE de chez My Lubie parce que en ce moment je l’utilise, il est top si on est seule ou en couple. Il vibre au niveau du clitoris. »
Est-ce que vous pensez qu’il y a encore des choses à changer concernant le sujet des règles en France ?
Julia : « Première chose, continuer à lever les tabous sur notre intimité que ce soit normale d’avoir ses règles, d’avoir des problèmes intimes : des sécheresses, faire du vaginisme etc
Concernant toutes les maladies chroniques comme l’endométriose, c’est qu’au programme de médecine depuis 2019. Forcément, on ne peut pas en vouloir à l’ancienne génération de gynécos de pas être surqualifiés sur le sujet. On voit que de plus en plus y’à des efforts la dessus.
Je pense qu’il faut continuer dans ce sens et même une génération de gynécos qui sont en train d’arriver vont être expérimentés sur ce sujet. Faire en sorte que la médecine traditionnelle puisse vraiment s’allier avec la médecine douce et tous les compléments que nous on propose que ça soit en terme de soin et de produits.
Qu’on puisse en faire qu’un pour aller plus loin dans le processus de guérison des patients. L’idée c’est qu’on puisse facilement se renvoyer la balle et qu’il n’y est pas de confrontation que tout le monde soit ouvert. Par exemple, on dit « Allez voir votre gynéco, revenez nous voir ensuite, on pourra vous accompagner etc » On est dans l’accompagnement alors que eux ils vont essayer de soigner les gens.
Nous on va les accompagner, on les aide à aller mieux et ça serait intéressant de pouvoir faire des partenariats à long terme avec tout ce corps médical et qu’on puisse vraiment être pris en compte et considérer dans ce qu’on apporte comme solution aujourd’hui.
C’est vrai il y à beaucoup de femmes qui viennent ici et qui partent en pleurant « merci de m’avoir aidé » Je sais que sans la naturopathie où certaines médecines où ce que j’ai pu pratiquer comme le yoga, j’aurai pas réussi à aller mieux avec mon endométriose.
Il existe des solutions autres que la pilule. C’est en train d’être portée qui sera un jour bien prise en charge. On ignore qu’on existe et qu’on peut apporter notre pierre à l’édifice.»